Alcool, un rayon qui dépasse les 12 milliards d'euros
Boissons alcoolisées et vins sont des rayons poids lourds des magasins. Raison pour laquelle les foires aux vins (lire article suivant), aux bières, aux whiskys se multiplient. Ce sont également des linéaires qui permettent d’attirer une nouvelle clientèle. Voici, rayon par rayon, les hits et les flops par segment de marché.
Les chiffres
- 8,3 Mrds € : le poids de toutes les boissons alcoolisées, CAMau 31 mars 2015
- 4,09 Mrds € : le poids du rayon vins
Source chiffres : Iri, HM + SM
Chiffre d’affaires, en millions d’euros, des boissons alcoolisées par catégorie, en CAM au 31 mars 2015, et évolutions du CA, des volumes et du prix, en %, sur un an
Source : Iri
Bières et panachés profitent grâce aux spécialités, et les cidres se valorisent
Alimentée par de nombreuses nouveautés, la catégorie des bières continue, comme en 2014, de bien se porter, notamment les deux plus gros segments : les bières de spécialités et les blondes. Les bières de luxe et les sans-alcool sont à la peine. La petite catégorie des cidres poursuit sa montée en gamme.
Mousseux et champagnes pétillent à nouveau
Stabilisation des volumes pour le champagne, hausse de 2% du côté des autres vins effervescents, cela grâce aux vins effervescents en provenance d’Italie (prosecco, asti, etc.) et d’Espagne (cava), mais aussi grâce aux crémants régionaux. Les prix sont à la hausse.
Les alcools et liqueurs tiennent bon
La croissance est solide pour toutes les boissons alcoolisées qui permettent de réaliser des cocktails, soit des mélanges très appréciés des Français en raison de leur côté personnalisable. Seules les liqueursne bénéficient guèrede cet engouement. Les whiskys résistent plutôt bien.
Les apéritifs sont légèrement déprimés... sauf les vins aromatisés
C’est un paradoxe : les Français adorent prendre l’apéritif, mais la catégorie historique (anisés, portos, vins doux naturels, etc.) n’en profite pas particulièrement. À noter queles apéritifs amers reprennent du poil de la bête. Les vins aromatisés poursuivent leur croissance, qui est toutefois moins fulgurante qu’en 2012 et 2013.
« L’univers des liquides est une des locomotives des PGC. C’est particulièrement remarquable sur le périmètre des hypers et supermarchés avec un dynamisme plus marqué (+ 1,3% en valeur) que la moyenne des PGC (+ 0,8%). En termes de circuits, on pourra noter que ce que gagne l’e-commerce (qui pèse maintenant plus de 2,5% des ventes) et reperdu par le hard-discount qui est particulièrement mal orienté sur les liquides (- 5,5% en CAM). »
Éric Marzec, directeur d’unité boissons chez Iri
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