Mercredi 9 mars à 8 heures, sous une pluie glaciale, plusieurs lycées parisiens étaient bloqués dans le cadre de la mobilisation contre le projet de loi El Khomri.
Un premier bilan, établi vers 10 h 30 par le syndicat lycéen Fédération indépendante et démocratique lycéenne (FIDL), faisait état d’une trentaine d’établissements mobilisés (c’est-à-dire bloqués ou non) dans la capitale et d’une centaine en France.
Un peu plus tôt, l’organisation lycéenne Union nationale lycéenne (UNL) signalait une quinzaine de lycées « mobilisés » à Paris - soit en assemblée générale, soit soumis à des barrages filtrants, soit totalement bloqués -, et au moins une vingtaine en Ile-de-France.
« On pense que ça prend, affirmait une militante. Il est exceptionnel de mobiliser autant en seulement deux jours », c’est-à-dire depuis la rentrée de la zone C, lundi 7 mars.
De son côté, le ministère de l’éducation nationale « se chargera de faire un point général à la mi-journée », a-t-on appris auprès du rectorat de Paris.
« C’est notre avenir »
A l’entrée des lycées bloqués, des élèves avaient entassé des poubelles et barrières en guise de protestations. C’était le cas devant les lycées Maurice-Ravel et Hélène-Boucher (Paris 20e), Louis-le-Grand (5e), Gabriel Fauré (13e) ou encore Sophie-Germain (4e), comme l’ont constaté nos journalistes sur place. Certains lycéens bloquaient totalement les entrées ; d’autres laissaient passer les collégiens et/ou les étudiants de classes préparatoires.
Le mouvement devait se poursuivre à 11 heures, place de la Nation, pour un rassemblement organisé à l’appel des organisations lycéennes, puis devant le siège du Medef et le ministère de travail, et enfin place de la République, à 14 heures, aux côtés des étudiants et salariés.
Sur les pancartes devant les lycées mobilisés, on pouvait lire « jeunesse précaire, jeunesse en colère » ; « le Medef ordonne, le gouvernement obéit, la jeunesse résiste », « non à la Gattaztrof »... « Lycéens, étudiants, salariés, c’est tous ensemble qu’on va se mobiliser », chantaient une centaine de jeunes devant le lycée Sophie-Germain.
Comme Emma, 17 ans, en terminale S au lycée Ravel, beaucoup d’entre eux estiment que « la loi travail [les] concerne ». « On sera salarié dans pas longtemps pour certains. C’est notre avenir ».
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