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Chasse à la baleine : le Japon tue 333 cétacés dans l’Antarctique

Une flotte de cinq navires avait commencé sa campagne en novembre 2017 dans le cadre de la très controversée chasse à la baleine dite « scientifique » menée par le Japon.

Le Monde avec AFP

Publié le 31 mars 2018 à 14h58, modifié le 01 avril 2018 à 06h42

Temps de Lecture 2 min.

Dépeçage d’une baleine à bec au port de Wada, à Minamiboso, au Japon, en juin 2008.

Des baleiniers japonais sont rentrés au port, samedi 31 mars, après avoir capturé 333 cétacés dans l’océan Antarctique, sans avoir été confrontés à la moindre manifestation de protestation par des organisations opposées à cette chasse, ont annoncé les autorités.

Une flotte de cinq navires avait commencé sa campagne en novembre 2017 dans le cadre de la très controversée chasse à la baleine dite « scientifique » menée par le Japon. Trois baleiniers, y compris le principal navire de la flotte, le Nisshin Maru, sont arrivés samedi matin au port de Shimonoseki, dans l’ouest du Japon, selon un responsable du port.

Au total, les cinq baleiniers ont capturé 333 baleines de Minke (petits rorquals), comme prévu, sans avoir été interrompus par des opposants à ces campagnes, a fait savoir l’Agence de la pêche par un communiqué.

Sea Shepherd absent

Les baleiniers japonais ont été confrontés dans le passé à des organisations de défense des animaux, notamment à Sea Shepherd. L’ONG avait annoncé en 2017 qu’elle ne projetait pas d’opération de protestation en mer cette saison.

En décembre 2016, l’ONG Sea Shepherd et les baleiniers japonais jouaient pourtant encore au chat et à la souris dans l’immensité de l’océan Austral. Grâce à leur hélicoptère, les écologistes étaient parvenus à repérer et à prendre en photo un bateau japonais, qualifié d’« abattoir flottant » : sur son pont gisait une baleine de Minke, espèce protégée, qui venait d’être pêchée. Non loin se trouvaient deux navires de pêche au harpon. La scène s’est déroulée, selon l’ONG, dans les eaux australiennes de l’Antarctique, au cœur de l’Australian Whale Sanctuary (« Sanctuaire australien des baleines »), une zone où toute pêche à la baleine est interdite.

Sea Shepherd demande depuis plusieurs années à l’Australie d’envoyer des bateaux pour empêcher les Japonais de pêcher. « Nous sommes les seuls entre les bateaux de chasse japonais et ces magnifiques baleines. Or, ce n’est pas à nous d’être là », disait Jeff Hansen en 2016.

Faille

Depuis 1986, la chasse à la baleine est interdite. Le Japon a bien signé le moratoire sur la chasse de la Commission baleinière internationale, mais il utilise une faille du texte pour le contourner en affirmant mener des études scientifiques, ce qui est autorisé. Tokyo a cependant beaucoup de mal à convaincre de la véracité de son argument, et la viande de baleine continue d’être servie dans certains restaurants japonais.

La Cour internationale de justice avait sommé le Japon en 2014 de mettre fin à ses campagnes de chasse régulières dans les eaux de l’Antarctique, soulignant qu’elles ne correspondaient pas aux critères scientifiques requis. Le premier ministre japonais, Shinzo Abe, a réitéré, fin janvier, la volonté de son pays de poursuivre la chasse à la baleine dite « scientifique » dans l’Antarctique et de reprendre à terme la pêche commerciale.

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La consommation de baleine a une longue histoire au Japon, où elle a été chassée pendant des siècles. L’industrie baleinière a connu son essor après la seconde guerre mondiale, pour apporter des protéines animales aux habitants du pays. La demande des consommateurs japonais a cependant considérablement diminué ces dernières années.

Le Monde avec AFP

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