«Loi travail, non merci!»: la France ralentie par une grève nationale (direct)

Jeunesse et syndicats appellent à la mobilisation pour demander le retrait du projet de réforme du droit du travail.

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La fronde contre le projet de réforme du droit du travail se traduit mercredi dans la rue, où plusieurs organisations de jeunesse et syndicats appellent à la mobilisation pour demander le retrait du texte, au cours d’une journée marquée aussi par une grève et des perturbations dans les transports. La grève se répercute également en Belgique avec l’annulation de certains trains internationaux.

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1.

La mobilisation contre le projet de loi El Khomri

Les manifestations et grèves tous azimuts «  contre la casse du code du travail » sont présentées comme un premier tour de chauffe avant la mobilisation du 31 mars, à l’appel de sept syndicats. «  C’est comme un apéro avant le plat de consistance », résume le leader de FO, Jean-Claude Mailly.

Au moins une douzaine de lycées sont bloqués à Paris. Plusieurs centaines de jeunes sont rassemblés place de la Nation, derrière une banderole: « Lycéens, étudiants mobilisés contre la loi travail ».

Au cœur de la contestation contre la loi Travail : la réforme du licenciement économique, apparue à la dernière minute, et le plafonnement des indemnités prud’homales en cas de licenciement abusif. Deux mesures perçues comme des concessions au patronat, et qui font craindre une hausse des licenciements.

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2.

Un mouvement de grève dans les transports

Hasard du calendrier, la SNCF et la RATP sont aussi en grève pour des motifs internes, liés aux conditions de travail. La journée de grève est très suivie à la SNCF avec un train sur trois en moyenne. Le trafic était en revanche quasi normal à la RATP, sauf sur le RER B.

Les syndicats (CGT, Unsa, Sud, CFDT) de cheminots réclament que les futures règles communes à l’ensemble du secteur ferroviaire soient calquées sur la réglementation SNCF.

Réactions politiques

La journée de mobilisation provoque des réactions politiques. L'ancien président Nicolas Sarkozy estime que « la montagne accouchera d'une souris » ou que « dans le pire des cas, cela aboutira à un recul général ». Le candidat à la primaire de la droite et du centre Alain Juppé estime que le projet de loi « ouvre quelques perspectives intéressantes, mais il n'épuise pas le sujet ». A l'inverse le président du Mouvement des jeunes socialistes (MJS), Benjamin Lucas, proche des frondeurs du PS, prévient: « Si ce projet passe, je pense qu’on aura malheureusement fracturé la gauche, et qu’on aura malheureusement déçu beaucoup de nos électeurs ».

 

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